Chaque réacteur nucléaire du parc de production d'EDF doit être arrêté à intervalle régulier (environ une fois par an) afin de faire l'objet d'opérations de maintenance, et d'être partiellement rechargé en assemblages combustible. A cette occasion il convient de déterminer le plan de coeur, c'est-à-dire l'emplacement dans le coeur du réacteur de chaque assemblage combustible lors de la future campagne de production. La construction de ce plan de coeur est soumis à la fois à des contraintes neutroniques liées à la sûreté du coeur, et à des contraintes métier de positionnement. Un algorithme génétique nommé AGORA a été implémenté pour déterminer automatiquement des plans de coeur satisfaisant l'ensemble de ces contraintes. AGORA a permis de trouver des plans de coeur dans des cas atypiques, comme les derniers cycles de production des deux réacteurs de la centrale de fessenheim, avec douze assemblages combustible neufs de moins rechargés. Cela a conduit à un gain de 24 millions d'euros pour EDF.