Aujourd'hui, les agglomérations s'intéressent de plus en plus aux sujets de logistique urbaine. Celle ci englobe l'ensemble des flux de circulation lié à l'acheminement de produits allant de leurs points de collectes à leurs points de livraisons au coeur d'un territoire urbain. Les véhicules de livraisons sont responsables de 30% des émissions gaz à effet de serres en ville. De plus, les véhicules de livraisons créent un fort encombrement de la voie urbaine dû à de multiples stationnements illégaux. Enfin, ils représentent une part importante du trafic urbain (10 à 15% en Europe) 
Nos travaux ont ainsi pour objectif de trouver un moyen de réduire les impacts négatifs sur l'environnement (notamment émission de CO2) ainsi que les impacts négatifs sur la mobilité urbaine de la logistique urbaine à travers la mise en place d'une mutualisation des services entre les entreprises logistiques. Il est important de noter que dans une logistique mutualisée, l'utilisation des places de parkings par les différents véhicules est prise en compte et optimisée, contrairement à une optimisation non mutualisée où chaque entreprise logistique va utiliser les places de parkings indépendamment des autres.

Cependant, avant de parler de mutualisation des services, il est important d'identifier le service que chaque entreprise logistique peut couvrir individuellement. En effet, une entreprise logistique ne veut pas se retrouver avec une qualité de service moins bonne pour ses clients en mutualisant son service, que ce qu'elle pourrait assurer seule. Pour ce faire, il faut identifier le nombre maximum de livraisons traitables par chaque entreprise logistique. Pour résoudre ce problème, nous proposons une modélisation prenant en compte l'impact énergétique des véhicules ainsi qu'une heuristique couplée à une méthode de voisinage.